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L’euthanasie
et l’avortement, ce j’en crois !



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UNE PAGE INTERESSANTE A VISITER :
                
un hôpital gratuit pour enfants  "intouchables" atteints de la poliomyélite

à Chetttipatty dans le Tamil Nadu (Inde du Sud)


Treizième article :

L’euthanasie en France en 2008


Une polémique vivace à propos de la demande de malades d’en finir librement avec la vie (*,**)

Le droit de choisir
le moment de son départ
dans la dignité !



“Silence” en Forêt-Noire



Au nom de quoi devrait-on être obligé d'en référer à une instance judiciaire ou à un Président de l'exécutif d'un pays pour avoir le droit de choisir sa mort dignement !
C'est un constat d'irresponsabilité citoyenne que de faire reposer sur la justice et sur un représentant d'un pays, la vie quotidienne et la décision de terminer son existence pour un malade ayant une maladie dégradante irréversible dont il n'y a aucune issue de guérison et dont la souffrance est insupportable !
Tous malades devraient avoir la possibilité de choisir entre vivre jusqu'au bout ou mettre un terme à son existence. Cela semble être le bon sens que d'accepter cela.
Décidément ce pays qui croule déjà sous les lois, ferait bien d'évoluer vers un minimum de souplesse.
Le récent livre lucide et percutant “Le divorce français” de Monsieur François de Closets qui avait décrit justement dans l'un de ses chapitres, le cas des débats des élites de ce pays sur le sujet de l'euthanasie, montre bien qu'il y a un vrai décalage entre la réalité vécue par les citoyens de cette nation et les décrets verbeux concoctés par leurs élites, sur cette demande de liberté des citoyens à pouvoir choisir librement sans contrainte judiciaire, une fin de vie décente.
Il est effarant de considérer qu'à chaque décision citoyenne sur le droit de choisir sa propre mort, le citoyen s'attire les foudres des institutions judiciaires qui ne proposent alors que des punitions et condamnations à l'entourage de la personne décédée. On se croirait au jardin d'enfants où le citoyen ne serait qu'un éternel irresponsable et où l'Etat devrait continuellement décider pour lui.
Il serait quand même temps que l'Etat reconnaisse à ses citoyens leurs libertés quand à leurs décisions du choix de leur départ terrestre.
Que je sache, nous ne sommes pas dans un pays théocratique où toutes décisions doivent se rapporter à des docteurs de la loi (généralement imbus d'eux-mêmes !).
Une République laïque, pour tolérante qu'elle doive être, doit tenir compte de cela et l'accepter en proposant par le choix, l'exemplarité de la différence pour chaque citoyens de vivre et mourir au moment qu'ils choisissent. Même si c'est difficile à accepter.
Je crois bien me souvenir que c'est justement le mot Liberté qui est inscrit dans la Constitution française, à côté des deux autres engagements républicains (Egalité et Fraternité).
Il est vrai que cela impliquerait de la part des politiques, un minimum de courage. Ce qui à l'évidence, ne semble plus être le cas depuis des décennies comme le constate M. de Closets dans son livre sur bien d'autres sujets où les élites ont fait preuve d'une lâcheté sans nom, dans leurs décisions et laxismes gouvernementaux (surarmement atomique démentiel, insécurité routière, déficits budgétaires et gouffres titanesques de l'endettement national laissés en héritage pour les prochaines générations, etc. !)
Et à cela, on ajoutera qu'il serait temps que les Français comprennent qu'il n'y a pas incompatibilité à vivre dans un pays laïc républicain tout en ayant sa propre religion à titre privé, sans craindre une remise en cause des valeurs du peuple.
Et donc que l'on ne vienne pas imposer les directives des religions pour gérer un état laïc et républicain.
Si la conscience et les états d'âmes d'un individu est du domaine du privé, il doit à plus forte raison, s'il est pratiquant d'une religion, accepter la différence pour celui qui n'est pas croyant et athée.
La conscience universelle voudrait que l'acceptation de toutes les positions religieuses et athées, se placent sur la sécularisation (la laïcité positive qui reconnaît toutes les religions et même les non-croyants comme le définit lui-même le Dalaï Lama) en acceptant que des citoyens qui ne fassent pas le même choix de fin de vie que les autres aient le droit de choisir dans la dignité leur départ en éternité.
Que je sache, un non-croyant n'interdit pas à un croyant de prier pour son Dieu au moment de son départ, alors pourquoi lui interdirait-il aussi de rejoindre l'Eternel d'une autre manière toute aussi digne ?
Au nom de quel Dieu d'ailleurs ?
Ce serait alors réduire la perception de la dimension du divin à un niveau bien bas…

Pierre Sarramagnan-Souchier, le 13 mars 2008.


Note : On constatera une fois de plus que ce pays a encore un temps de retard par rapport à ses voisins européens en matière de législation sur l'euthanasie. Des pays comme la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et récemment le Luxembourg, sont bien plus libéraux et nettement plus souples et adaptés à la réalité de la souffrance du malade et de sa liberté de choix pour son départ terrestre.
Cherchons l’erreur :
Mercredi 19 mars 2008 : En Europe : 2 poids 2 mesures… Deux pays et deux départs le même jour !
- L'un dans l’illégalité républicaine française :
Madame Chantal Sébire “est retrouvée morte" à son domicile (formule diplomatique polie de circonstance) alors que les autorités de la République française ne lui reconnaissait pas le droit de partir en toute légalité et liberté en Eternité bien qu’elle soit atteinte d’une maladie rarissime : l’esthésioneuroblastome qui était dans sa phase terminale. Elle serait donc décédée seule à cause d’une loi rigide et cynique. Il ne manquerait plus qu’une autopsie soient demandée par les instances judiciaires pour que ce pays plonge définitivement dans le ridicule. Autopsie qui vient d’être ordonnée comme l’avis des proches de la défunte. Triste pays décidément, plus soucieux de juridicité et de répression que de liberté et de fraternité.
26 juin 2008 : Rebondissement dans cette affaire : La justice française ouvre une enquête pour “provocation au suicide” ! Décidément ce pays ne craint pas le ridicule…
- L'autre, dans la légalité royale belge :
L'écrivain et poète belge flamand Hugo Claus est décédé mercredi à l'hôpital anversois Middelheim. Hugo Claus souffrait de la maladie d'Alzheimer. Il avait demandé à être euthanasié. L'auteur du “Chagrin des Belges” âgé de 78 ans a pu être entouré de sa famille pour son départ.
En France : Un scandale, une interrogation, une incrédulité et toujours une interdiction légale pour un départ.
En Belgique un départ légal et assumé par une personne également atteinte d’une terrible maladie.
Cherchons l'erreur ! Plus raide et stupide qu’un Français… tu meurs… (mais… librement) ! Quand on vous dit qu’il y a divorce entre les élites d’une nation et son peuple…
Pierre Sarramagnan-Souchier, le 20 mars 2008.

souffle herbe


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Page créée le 20 mars 2008.
Dernière modification de la page le 23 mai 2022.
Pierre Sarramagnan - Souchier