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L’ Homme plus qu’un homme !
Je vous livre quelque information trouvée sur la
toile :
E.Nodet en annexes de son livre « Histoire de Jésus ? Nécessité et
limites d'une enquête », éditions du Cerf, Paris, 2003 publie
plusieurs
textes de Josèphe sur Jésus.
Dans son livre E. Nodet, Professeur à l'Ecole Biblique de Jérusalem,
explique qu'une première édition de La Guerre avait été faite,
traduite
par Josèphe lui-même de l'araméen en grec. Le texte grec
de cette
première édition est perdu. Mais cette première édition
nous est connue
par une version en slavon. En voici trois passages :
Entre deux épisodes où Pilate provoque des rébellions juives,
le slavon
insère (après G 2:174) une notice sur Jésus :
« Alors parut un homme, s'il est permis de l'appeler homme. Sa nature
et son extérieur étaient d'un homme, mais son apparence plus
qu'humaine, et ses oeuvres divines : il accomplissait des miracles
étonnants et puissants. Aussi ne puis-je l'appeler homme. D'autre part,
en considérant la commune nature, je ne l'appellerai (ou on ne
l'appellera) pas non plus ange. Et tout ce qu'il faisait, par une
certaine force invisible, il le faisait par la parole et le
commandement. Les uns disaient de lui : “ C'est notre premier
législateur qui est ressuscité des morts et qui fait paraître
beaucoup
de guérisons et de preuves de son savoir. ” D'autres le croyaient
envoyé de Dieu. Mais il s'opposait en bien des choses à la Loi
et
n'observait pas le sabbat selon la coutume des ancêtres ; cependant, il
ne faisait rien d'impur ni aucun ouvrage manuel, mais disposait tout
seulement par la parole.
« Et beaucoup d'entre la foule suivaient à sa suite et écoutaient
ses
enseignements. Et beaucoup d'âmes s'agitaient, pensant que c'était
par
lui que les tribus d'Israël se libéreraient des bras des Romains.
Il
avait coutume de se tenir de préférence devant la cité,
sur le mont des
Oliviers. C'était là qu'il dispensait les guérisons au peuple.
Et
auprès de lui se rassemblèrent cent cinquante serviteurs, et d'entre
le
peuple un grand nombre. Observant sa puissance, et voyant qu'il
accomplissait tout ce qu'il voulait par la parole, ils lui demandaient
d'entrer dans la ville, de massacrer les troupes romaines et Pilate, et
de régner sur eux. Mais il n'en eut cure. Plus tard, les chefs des
Juifs en eurent connaissance, ils se réunirent avec le grand prêtre
et
dirent : “ Nous sommes impuissants et faibles pour résister aux
Romains, (qui sont) comme un arc tendu. Allons annoncer à Pilate ce que
nous avons entendu, et nous n'aurons pas d'ennuis : si jamais il
l'apprend par d'autres, nous serons privés de nos biens, nous serons
taillés en pièces nous-mêmes et nos enfants dispersés
en exil. ” Ils
allèrent le dire à Pilate. Celui-ci envoya des hommes, en tua beaucoup
parmi le peuple et ramena ce thaumaturge. Il enquêta sur lui, et il
connut qu'il faisait le bien et non le mal, qu'il n'était ni un
révolté, ni un aspirant à la royauté et le relâcha,
car il avait guéri
sa femme qui se mourait.
« Et, venu au lieu accoutumé, il faisait les oeuvres accoutumées.
Et de
nouveau, comme un plus grand nombre de gens se rassemblaient autour de
lui, il était renommé pour ses oeuvres par-dessus tous. Les docteurs
de
la Loi furent blessés d'envie, et ils donnèrent trente talents à Pilate
pour qu'il le tuât. Celui-ci les prit et leur donna licence d'exécuter
eux-mêmes leur désir. Ils le saisirent et le crucifièrent
en dépit de
la loi des ancêtres. »
Le passage parallèle dans les Antiquités (AJ 18:63-64) est le fameux «
testimonium de Jésus », dont le début est semblable à celui
de la
notice précédente :
« Vers le même temps survient Jésus, habile homme, si du moins
il faut
le dire homme. Il était en effet faiseur de prodiges et maître de
ceux
qui reçoivent avec plaisir les choses anormales. Il se gagna beaucoup
de Juifs et aussi beaucoup du monde hellénistique.
« Christ(os), c'était lui.
« Et, Pilate l'ayant condamné à la croix, selon l'indication
des
premiers d'entre nous, ceux qui avaient été satisfaits au début
ne
cessèrent pas. Il leur apparut en effet le troisième jour, vivant à
nouveau, les divins prophètes ayant prédit ces choses étonnantes
et dix
mille autres merveilles à son sujet.
« Et jusqu'à présent, l'engeance des chrétiens, dénommée
d'après
celui-ci n'a pas disparu. »
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