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Vingt et unième article :

Pour une reconnaissance du vrai sens du mot "fraternité" en France !

handicapé

Rigueur et dévaluation des valeurs françaises :

“Fraternité
ou ventes d’armes,
il faut choisir !



Bonjour à vous les Français !

C'est étonnant comme l'on peut être surpris des dévaluations continuelles des significations de nos emblèmes républicaines qui paradent sur nos mairies françaises : "Liberté, égalité, fraternité" !

Oui, je sais, vous allez encore me dire que j'exagère, que je joue aux pointilleux du dictionnaire qui cherchent une définition pour le scrable !

Pourtant, je suis assez nul dans ce sport, mais je trouve que beaucoup devraient retrouver les origines et définitions des mots de la langue française pour savoir s'ils ont encore une signification et s'il ne serait pas judicieux de les détoiletter un peu. Détoiletter sans pour autant les "karchériser" au point d'en enlever tout le relief, cela va sans dire !

Prenons par exemple pour commencer, juste un mot !

Rien qu'un seul !

Ce mot, dont j'avais, sur les bancs de l'école communale, appris la définition et découvert tout le respect qu'il pouvait m'inspirer pour le cheminement de tout bon citoyen de base de ce pays.

Le mot "fraternité" ! L'un des trois mots qui orne nos mairies et écoles publiques de cette République Française.

Oui, c'est vrai que tout citoyen qui en apprend le sens peut être fier d'appartenir à cette famille de France et avoir des aspirations et motivations militantes quand il découvre le monde qui l'entoure…

Fraternité, n'est-ce pas beau comme devise et objectif ?

Oui, je sais, ces 16 et 17 juillet derniers (2010), comme tous citoyens conscients de ce pays, j'ai marqué un temps de recueillement en repensant en ces jours du 68e anniversaire aux événements de la rafle du Vel d'Hiv, à cette tache indélébile et l'ignominie de mon pays, pour ces tristes journées qui meurtrirent et poignardèrent les engagements de la France en matière de Droit de l'Homme.

J'en étais justement à me remettre le mot "fraternité" en mémoire quand aujourd'hui, j'apprends que ce mot "fraternité" est encore un peu plus dévalué.

Oui ! Dévalué dans ce pays dont je suis citoyen !

Décidément, après la finance, et tout ce qui tourne autour, voilà que l'on nous dévalue aussi encore un peu plus nos valeurs républicaines !

Ça commence à faire vraiment "tache" tout cela !

Amnesty International nous apprend en effet que l'avionneur Air France transporte de l'armement pour régler des conflits entre belligérants avec la complicité semble-t-il de nos gouvernants ! (Lire l'article sur les cargaisons d'armes en direction de la Rép. Dém. du Congo).

Le plus surprenant dans cette histoire, c'est que la France participe en ce moment à l'élaboration d'une charte, dans le cadre de l'ONU, sur les ventes d'armes dans le monde ! (Un traité efficace sur le commerce des armes pourrait contribuer à sauver une vie par minute.)

Pour une nouvelle "tache", en voilà une de plus !

Comme je suis un être simple et un citoyen pas très instruit, je m'en étais tenu à la définition de mon professeur de l'école communale quand j'avais cinq ou six ans et j'en avais déduit que la Fraternité était un concept important qui n'avait pas matière à marchandage ou troc possible. La Fraternité, pour un citoyen républicain, c'est donc de considérer que tous les citoyens sont frères : dans ce pays tout au moins.

Etant toujours un individu peu pinailleur, j'en avais même déduit en grandissant, que ce concept pouvait également s'adresser aux autres pays et que bientôt tous les hommes seraient frères pour peu que l'on s'en donne les moyens et prennent les bon réflexes dès le début !

Et voilà que nos gouvernants qui nous parlent de "rigueurs" financières tous azimuts, dévaluent aussi ce mot !

En effet, j'avoue ne pas très bien comprendre comment ils peuvent concilier les mots "fraternité", "rigueur" et "ventes d'armements". Bien que peut intelligent, il me semble qu'il y a contradiction à vouloir les associer.

En quoi la rigueur d'une politique économique devrait-elle s'accommoder d'une faillite morale avec la vente d'armes à l'étranger. Qui plus est dans des pays en conflits armés ou sévissent les guerres civiles à répétitions (et donc contraires aux traités internationaux !) et où les vrais intérêts et finalités sont les pillages éhontés des ressources minières et énergétiques par les puissances "démocratiques" de ce monde ?

Que des pays sans moralités comme les Etats-Unis continuent de piller "démocratiquement" les autres nations peut se comprendre, puisqu'ils ont dans leurs statuts fondateurs, la compétition, le port d'armes, les billets de banques et que le meilleur écrase l'autre comme finalité humaniste ! "A l'impossible, nul n'est tenu", dit le dicton !

Mais qu'un pays comme la France qui porte dans ses textes fondateurs les mots "Liberté, égalité et fraternité" se permette de renier ses engagements moraux est quand même très embarrassant pour sa crédibilité.

En quoi diffère-t-elle donc des autres nations "humainement attardées" puisqu'elle ne peut même pas porter en son sein, trois tout petits mots simples à comprendre comme ceux de Liberté, égalité et fraternité ?

En fait ce pays ne vaut plus grand chose puisqu'il dévalue ses propres valeurs identitaires. Et il serait peut-être préférable qu'elle renonce à ses engagements et enlève de son frontispice ces trois mots pour redescendre au niveau des autres nations qui se gaussent de son hypocrisie quotidienne.

Après tout, ce ne serait pas la première fois que cette nation changerait d'emblème ! Il y a bien eu "La France, c'est l'Empire, et l'Empire, c'est moi !", "La France, c'est le roi et Le roi c'est moi !" puis en d'autres temps, "Le don de ma personne, c'est moi pour la France !" et le slogan qui va avec :  "Travail, famille, patrie", etc. Je vous passe tous les hallucinations de nos précédants gouvernants ! Elles sont légions… Et certaines continuent même de défiler tous les 14 juillet…

"Terre d'illusion ! Quitte-là si tu ne l'aimes pas !" nous a depuis appris notre nouveau gouvernant tout azimut national en chef.

On pourrait bien suggérer aux députés de reprendre ce slogan pour le mettre comme nouveau concept fondateur de cette république bananière. Au moins cela sonnerait juste, collerait avec la réalité et ça aurait le mérite d'être clair et bien droit dans ses bottes.

Car il semblerait que maintenant le terme de "Fraternité" ne s'applique plus dans sa mise en pratique dans ce pays des Droits de l'Homme et que "presque" tous les citoyens aient démissionnés de leurs engagements en courbant l'échine devant ces Seigneurs de la guerre qui, bien qu'élus "démocratiquement", nous fassent prendre des vessies pour des lanternes en vendant et exportant en toute tranquillité et en toute "fraternité", de l'armement hors des frontières de la République Française, en invoquant des motifs de nécessité budgétaire pour combler les déficits nationaux alors que ce ne sont que démarches économiques mercantiles et vénales de bas fonds moraux…

Tous les citoyens auraient-ils démissionnés dans ce pays devant de telles pratiques ? Où sont les indignations des citoyens devant ces faits ? Je ne parle pas des indignations des élus, car il ne faut quand même pas trop rêver, car hormis les élus du parti Les Verts qui peuvent ouvertement condamner cette déviation républicaine tout en restant crédibles (puisqu'ils ont, sauf erreur de ma part !) dans leur statut politique fondateur, un chapitre sur le désarmement et l'arrêt des exportations des ventes d'armes), les autres élus de cette nation ne sont que serpillières qui servent  à essuyer les souliers des dictateurs à la recherche d'armement.

Non, je parle de l'indignation des citoyens de bases, ceux de rien du tout, ceux de la France d'en bas comme disent ceux de la France d'en Haut !

Et si des citoyens "d'en bas" protestaient contre les pratiques de ceux de la France d'en haut et leurs disent que la dignité humaine interdit à ce pays de vendre des armes à l'étranger parce que cela contredit le mot Fraternité qui est inscrit dans le texte fondateur de la République Française et qu'il y a donc là incompatibilité constitutionnelle en la matière ?

Au moins le Conseil Constitutionnel aurait un bon sujet de réflexion solide pour ses devoirs de vacances !

De plus, comme ce pays se vante de vouloir participer activement à l'élaboration d'une nouvelle loi internationale à l'ONU sur les ventes d'armements, cela apporterait un peu de crédibilité à sa démarche et éviterait que les citoyens de la France d'en bas soient continuellement ridiculisés par ceux de la France d'en haut qui confondent rigueur, équilibre budgétaire, fraternité, vente d'armes et humanité !

Sachons appeler un chat un chat, une nation fabriquante et marchande d'armes qui se pare du mot "fraternité", une nation hypocrite et ne pas continullement avaler toutes les couleuvres de nos élus démocratiquement installés qui nous font prendre, à longueur d'années des vessies pour des lanternes.

Bien à vous, votre serviteur de la France d'en bas !

Pierre Sarramagnan-Souchier, le 17 juillet 2010.

Sujets liés :

192 pays réunis à l'ONU jusqu'au 23 juillet 2010 pour préparer une loi internationale sur le commerce de l'armement

Aujourd'hui on fait la paix ? (03.12.2008).

Trafic d'armes : Amnesty international épingle Air France.

Remarque utile en ce monde d'intolérance :

Si les "croyants" ont un devoir de reconnaissance et de fraternité (presque une obligation !) envers leurs frères humains de cette Terre et que cela n'est pas un devoir, ni une obligation pour les laïcs, il n'en demeure pas moins que les laïcs éveillés (oui, il y en a quelques uns !) pensent que la sagesse leur indique de se comporter en citoyens accueillant vis à vis des étrangers pour l'une des raisons suivantes : "Bienvenue à toi étranger car nous nous enrichissons de notre différence !"
Cette citation millénaire était en vigueur dans les peuples évolués il y a plus de trois mille ans. A croire que nous aurions sérieusement régressés à constater ce qui se passe de nos jours… Pourtant, un minimum d'intelligence voudrait que "la mondialisation" soit utilisée justement pour que les peuples se rencontrent et s'enrichissent mutuellement au lieu de se nuire et provoquer leurs pertes…
Pierre Sarramagnan-Souchier.